Premier Contact

Un MoulinNous sommes rentrés hier soir d’un premier séjour aux Pays-Bas afin de trouver notre futur chez-nous. Pendant trois jours, on a sillonné la ville de Leiden dans tous les sens et fait au total huit visites d’appartements ou maisons.

Je n’avais jamais mis les pieds aux Pays-Bas auparavant et mes premières impressions ne sont pas très différentes de ce à quoi je m’attendais. Quand on évoque ce pays, on pense immédiatement à trois choses : les tulipes, les moulins et l’eau. J’ai vu quelques tulipes (L’automne n’est pas vraiment la meilleure saison pour ça.), un nombre conséquent de moulins et beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP d’eau. Je crois que pour retrouver son chemin, ici, avoir le sens de l’orientation ne suffit pas. Il faut aussi un certain talent pour repérer les ponts. Sans ça, on se retrouve vite coincé.

Petite remarque sur le nom de la ville : j’ai pris l’habitude d’écrire “Leiden” car c’est son nom néerlandais… donc le vrai, aurais-je envie de dire. Et c’est le seul qu’on connaissait, au départ. Mais il existe une forme francisée de ce nom : Leyde. Le pourquoi du “y” m’échappe… mais le “n” manquant n’a rien de surprenant puisqu’on ne le prononce pas.

Leiden n’est pas la ville la plus connue des Pays-Bas mais il y a quelques siècles, c’en était une des plus importantes, autant par sa taille que par son rayonnement. Son université, en particulier, – la plus vieille du pays – était réputée. Un certain René Descartes y a étudié. L’université est d’ailleurs toujours là et Leiden est encore aujourd’hui ce qu’on peut appeler une ville étudiante.

Côté célébrités, il est obligatoire de citer Rembrandt dont c’est la ville natale. Ce dont Leiden n’est pas peu fière. On peut d’ailleurs visiter sa maison. Mais nous n’étions pas exactement là pour faire du tourisme. Nous n’en avions de toute façon pas le temps, comme vous pouvez vous en douter.

Le premier jour, d’abord, forcément, il a fallu y aller, aux Pays-Bas. Deux heures trente dans le Thalys pour arriver à Rotterdam. Une petite heure d’attente avant d’avoir notre correspondance car, évidemment, nous sommes arrivés en plein orage et les trains ne circulaient plus pour cause de “stroomstoring”. Maintenant que j’ai le dictionnaire sous les yeux, je peux vous traduire ça en “interruption de courant”. Comme on nous l’a expliqué plus tard, la foudre s’est probablement abattue sur les caténaires.

Une fois à Leiden, on est passé en coup de vent chez les gens qui nous hébergeaient pour déposer nos affaires et récupérer les clefs. (Prendre une chambre chez l’habitant revient nettement moins cher que l’hôtel et c’est devenu une habitude.) Puis nous avons foncé ouvrir notre compte en banque néerlandais, dont nous allons très prochainement avoir bien besoin, avant de partir faire une première visite. Un appartement fort étrange, avec deux chambres, dont une sans fenêtre, et deux salles de bains, dont les deux sont accessibles par la même chambre et uniquement par là. Pas convaincus.

Comme il nous restait de l’énergie, on a fait un premier tour dans la ville. On a marché tout le long d’Haarlemmerstraat, la grande rue commerçante (et piétonne). Puis on est revenus en passant devant une petite maison que nous devions visiter le lendemain matin. “Mais c’est super chouette, ici!”

Deuxième jour : six heures de visite intense. Après une chambre en sous-sol, une superbe vue, une douche dans la chambre et un gramophone, on s’est décidés sans hésitation pour la petite maison devant laquelle nous étions passés la veille. D’abord parce qu’elle est fort jolie. Ensuite parce qu’elle est grande et qu’il y a plein de placards. Enfin parce que pouvoir dire qu’on habite dans une maison construite au début du XVIIème siècle (en 1607, pour être exact), c’est quand même la classe!

Le soir, on s’est offert un repas au restaurant, car les sandwichs mangés entre deux rendez-vous, on commençait à en être lassés. J’ai pris un plat typiquement néerlandais : du poulet à la thaïlandaise. Au piment. Et j’ai fait une grande découverte : le piment, ça pique. Je dirais même, pour parler élégamment, que ça déchire sa p**ain de sa race grave.

Le troisième et dernier jour, comme nous avions déjà trouvé notre bonheur côté maison et que nous avions du temps avant notre train, nous avons fait le tour de la ville. Au sens littéral comme au figuré.

Maisons et canalIl est très agréable de se promener dans Leiden. La ville est très belle. Pour une grande part, il s’agit d’enfilades, le long des canaux, de petites maisons assez jolies, collées les unes contre les autres, comme ici à droite. Et ce qui ne gâche rien, c’est qu’on y croise globalement très peu de voitures. La circulation se concentre sur une petite poignée de grandes avenues. En dehors, il n’y a plus que les vélos auxquels il faut faire attention. Il y en a certes beaucoup. Mais par rapport à une voiture, c’est beaucoup moins bruyant, beaucoup moins polluant et beaucoup moins dangereux. Cela donne une atmosphère assez calme et paisible à la ville, ce qui est loin d’être désagréable.

Ah oui! Et devant chez nous, ça ressemble à ça :

Devant chez nous

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